A/ Le mythe : ses différents sens
Le terme « mythe » dérive du grec muthos qui signifie à la fois « récit », « légende » ou encore « fable ».
Comme nous l’avons présenté auparavant, je symbolise, avec mes sœurs, la femme parfaite.
Vient alors le premier sens du mot « mythe » : une représentation idéalisée et simplifiée que des sociétés élaborent au sujet d’un individu ou d’un fait. Je matérialise, tout d'abord, la définition de ce sens.
Je suis aussi un mythe puisque j’incarne le second sens de ce terme : un mensonge, une pure affabulation qui s’est fixé en préjugé. Ainsi dans « le mythe de la galanterie française », on sous-entend qu’il s’agit là d’idées fausses. Le terme « mythomanie » qui désigne en psychologie la manie du mensonge dérive de cet usage.
J’incarne le mensonge puisque je ne suis pas la réelle représentation d’une femme ordinaire, mes mensurations sont beaucoup trop fines au niveau de la taille, mes jambes infiniment longues et ma poitrine bien trop généreuse.
Galia Slayen une jeune étudiante à l’université d’Hamilton aux Etats-Unis, a d’ailleurs fait une expérience. Elle a reproduit ma sœur Barbie en taille humaine et proportionnel à ses mensurations de poupée, si elle était "grandeur nature", elle mesurerait 1,82 mètre, aurait un tour de poitrine de 91 centimètres et un tour de taille d’environ 46 centimètres, en conséquence : un corps totalement déformé. Notre corps qui parait svelte et harmonieux est en fait squelettique à votre échelle. Un symbole qui dénonce le culte de la perfection.
Le mot « mythe » possède donc une connotation péjorative en ce sens.
Incarnant un mythe, mes impacts sur la société, et plus particulièrement sur les petites filles, sont évidents ; que ce soit positivement ou négativement.